En France
Source : “Contexte, un guide chrono-thématique” de Thierry Sabot Éditions Thisa
En Vendée
Le Département a mis la première moitié du XIXème siècle à se remettre des guerres de Vendée (les troubles de la guerre civile, comme disent les registres d’état-civil) qui firent 170.000 morts pour 850.000 habitants.
Les colonnes infernales ont massacré 40.000 personnes, brûlé les récoltes faites et en cours, pillé, abattu le bétail, scié les arbres fruitiers… il a fallu tout reconstruire.
Avec la seconde moitié de ce siècle, le calme et la prospérité sont revenus.
La population est surtout rurale et gère souvent de petites exploitations.
La société rurale vit sous le système du patriarcat : c’est le chef de famille qui prend les décisions avec plus ou moins d’autorité, son épouse gère l’administration de la maison.
Leurs enfants travaillent à la ferme dès qu’ils le peuvent. Quand ils se marient, les hommes restent avec leur nouvelle épouse à l’exploitation, les femmes vont rejoindre leur mari dans leur nouveau foyer.
Hommes et femmes vont travailler dans les champs, une femme est à tour de rôle désignée pour s’occuper de tous les enfants de la fratrie.
Cependant, l’instauration de l’école obligatoire jusqu’à treize ans révolus (11 ans pour les titulaires du certificat d’études) a permis de faire reculer l’illettrisme de manière importante. Il suffit de parcourir les registres d’État-civil pour voir l’évolution du nombre de personnes sachant signer.
L’influence du Clergé est très importante dans le Bocage vendéen. Deux écoles cohabitent et se font une guerre sans merci : l’école publique dite laïque et l’école privée dite libre.
Ou comme on disait dans les familles chrétiennes, l’École du Diable et l’École du Bon Dieu.
Cette guerre est loin d’être terminée.
Les gens ne restent plus figés dans leur commune. Des lignes de chemin de fer ont été ouvertes, entre autres :
L’automobile a également fait son apparition, tout cela fait que la population circule davantage.
L’exode rural commence à pointer le bout de son nez pour diriger les jeunes gens vers les industries naissantes des cités.
A Saint-Martin des Noyers
L’examen du recensement de 1911 montre une population jeune (37% ont moins de 19 ans).
Si on compare aux chiffres de la population actuelle (2014), on remarque que la population a peu évolué (2287 habitants en 2017), mais que les plus de 60 ans représentaient 11% en 1911 alors qu’aujourd’hui ils sont 23%.
Ceci est dû aux avancées médicales qui ont permis d’avancer l’espérance de vie d’environ 50 ans en 1910 à environ 80 ans de nos jours.
Tous ces chiffres vont être bouleversés après la guerre de 1914-1918 où 720 Martinoyens vont être mobilisés, 99 n’en reviendront pas et beaucoup resteront affectés par les blessures physiques et psychologiques.