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        En France

                                                                  Source :  “Contexte, un guide chrono-thématique” de Thierry Sabot Éditions Thisa

  • La France compte 39,6 millions d'habitants, dont 56% de ruraux.
  • La famille française se compose en moyenne de 2 enfants par couple
  • En 1910, une loi institue un système d'assurance vieillesse et fixe la retraite des ouvriers et des paysans à 65 ans.
  • 1910, en photographie début du noir et blanc et fin du sépia.
  • 1913 généralisation de secours à toutes les familles modestes d'au moins quatre enfants.
  • Dans les campagnes, le ciment et le parquet remplacent la terre battue.
  • Généralisation des tuiles et des ardoises sur les toits.
  • L'alphabétisation poursuit sa progression: en 1913 moins de 5% des conscrits ne savent ni lire ni écrire
  • En 1913, le service militaire passe à 3 années: libération "forcée" de la classe 1910 et incorporation anticipée des classes 1912 et 1913.
  • Vers 1910 instauration de la pratique de la double communion pour les enfants : vers 7 ans, la communion privée et vers 12 ans, la communion solennelle.
  • En 1911 et 1913 : 20.000 médecins en France mais sur 1 million d'habitants 2.136 meurent de la tuberculose.
  • En août l'annonce de la mobilisation est accueillie avec stupeur et étonnement, puis elle suscite un sentiment généralisé de consternation et de résignation, rarement de l'enthousiasme... enfin la résolution s'impose et le départ des mobilisés est largement accepté par l'opinion publique au nom d'un patriotisme défensif.
  • 3,7 millions d'hommes sont mobilisés. En 5 mois 300.000 soldats sont morts et 600.000 ont été blessés.
  • La guerre multiplie les échanges de cartes postales "surveillées" entre les soldats et l'arrière.
  • Poursuite de la diffusion de l'automobile en province 108.000 véhicules en 1914.
  • L'armée adopte un uniforme gris-bleu et le port du casque en métal
  • Les classes 15, 16, 17, 17 et 92 sont mobilisées mais les soldats pères de 6 enfants sont renvoyés dans leurs foyers.
  • le 2 juillet 1915 :  création de la mention " mort pour la France" avec effet rétroactif pour le début de la guerre.
  • Dans les campagnes, les vieillards, les enfants et les femmes sont mobilisés pour les moissons et les vendanges.
  • Une loi accorde aux femmes l'autorité parentale pour toute la durée du conflit.
  • La baisse du niveau de vie est d'environ 10% par rapport à 1914.
  • La guerre impose des tenues nécessairement plus fonctionnelles qui permettent aux femmes d'être à la fois plus mobiles et plus actives : abandon des corsets...
  • Mise en place de 3 séries de permissions annuelles d'une durée d'une semaine chacune.
  • Création de la Carte Nationale d'Identité.
  • Lancement d'un emprunt de 12 milliards de francs.
  • Instauration de l’impôt sur le revenu.
  • A partir de 1917 les champs de pommes de terre subissent l'invasion du doryphore.
  • En février la Chambre vote l'attribution d'un franc par jour aux soldats des tranchées.
  • Vague de froid en 1917.
  • L'inflation atteint 120%.
  • L'annonce de l'Armistice est accueillie avec un enthousiasme délirant.
  • 10,5% de la population active masculine a disparu dans le conflit dont 670.000 agriculteurs (plus de 50% des soldats tués)
  • On compte 680.000 veuves, 760.000 orphelins et 650.000 descendants qui ont perdu leur soutien.
  • Bilan militaire: 7.891.000 soldats mobilisés, 1.375.800 morts ou disparus au combat et 4.266.000 blessés. Il faut ajouter 100.000 décès prématurés des combattants gazés et 1.200.000 invalides de guerre, dont 280.000 mutilés.
  • En mars, octobre et novembre, la grippe espagnole fait des ravages : 115.000 décès en 1918.
  • En  1919 la grippe espagnole poursuit ses ravages (200.000 morts au total).
  • Début de la vente des appareils radio.
  • Beaucoup de veuves ne refont pas leur vie et beaucoup de jeunes femmes célibataires ne trouvent pas d'hommes disponibles au mariage.
  • Le goudronnage des routes est progressivement réalisé.
  • En janvier 1919, 537.000 prisonniers français sont rendus à leur pays.
  • En 1919, plus d'un million de soldats blessés sont pensionnés dont environ 100.000 invalides.
  • 1920, début de l'électrification des campagnes.
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        En Vendée

Le Département a mis la première moitié du XIXème siècle à se remettre des guerres de Vendée (les troubles de la guerre civile, comme disent les registres d’état-civil)  qui firent 170.000 morts pour 850.000 habitants.

Les colonnes infernales ont massacré 40.000 personnes, brûlé les récoltes faites et en cours, pillé, abattu le bétail, scié les arbres fruitiers… il a fallu tout reconstruire.

Avec la seconde moitié de ce siècle, le calme et la prospérité sont revenus.

La population est surtout rurale et gère souvent de petites exploitations.

La société rurale vit sous le système du patriarcat : c’est le chef de famille qui prend les décisions avec plus ou moins d’autorité, son épouse gère l’administration de la maison.

Leurs enfants travaillent à la ferme dès qu’ils le peuvent. Quand ils se marient, les hommes restent avec leur nouvelle épouse à l’exploitation, les femmes vont rejoindre leur mari dans leur nouveau foyer.

Hommes et femmes vont travailler dans les champs, une femme est à tour de rôle désignée pour s’occuper de tous les enfants de la fratrie.

Cependant, l’instauration de l’école obligatoire jusqu’à treize ans révolus (11 ans pour les titulaires du certificat d’études) a permis de faire reculer l’illettrisme de manière importante. Il suffit de parcourir les registres d’État-civil pour voir l’évolution du nombre de personnes sachant signer.

L’influence du Clergé est très importante dans le Bocage vendéen. Deux écoles cohabitent et se font une guerre sans merci : l’école publique dite laïque et l’école privée dite libre.

Ou comme on disait dans les familles chrétiennes, l’École du Diable et l’École du Bon Dieu.

Cette guerre est loin d’être terminée.

Les gens ne restent plus figés dans leur commune. Des lignes de chemin de fer ont été ouvertes, entre autres :

  • Luçon – Chantonnay (32 km) en 1900.
  • Chantonnay – Les Quatre-Chemins-de-l’Oie (17 km)  en 1908.
  • Les Quatre-Chemins-de-l’Oie – Saint-Fulgent (6 km) en 1901.
  • Saint-Fulgent – Montaigu (19 km)  en 1901.

L’automobile a également fait son apparition, tout cela fait que la population circule davantage.

L’exode rural commence à pointer le bout de son nez pour diriger les jeunes gens vers les industries naissantes des cités.

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        A Saint-Martin des Noyers

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cliquez sur le tableau pour avoir accès aux données des Archives de la Vendée

L’examen du recensement de 1911 montre une population jeune (37% ont moins de 19 ans).

Si on compare aux chiffres de la population actuelle (2014), on remarque que la population a peu évolué (2287 habitants en 2017), mais que les plus de 60 ans représentaient 11% en 1911 alors qu’aujourd’hui ils sont 23%.

Ceci est dû aux avancées médicales qui  ont permis d’avancer l’espérance de vie d’environ 50 ans en 1910 à environ 80 ans de nos jours.

Tous ces chiffres vont être bouleversés après la guerre de 1914-1918 où 720 Martinoyens vont être mobilisés, 99 n’en reviendront pas et beaucoup resteront affectés par les blessures physiques et psychologiques.